Maladie de Dupuytren : quand faut-il envisager un traitement chirurgical ?

David Montoya-Faivre • 12 mai 2025

La maladie de Dupuytren est une affection progressive de la main qui touche principalement les tissus situés sous la peau de la paume. Elle se manifeste par un épaississement et un durcissement anormal du fascia palmaire, qui peut entraîner à terme une flexion irréductible d’un ou plusieurs doigts. Bien que généralement indolore, cette pathologie peut avoir un impact fonctionnel significatif. 


Comprendre la maladie de Dupuytren

La maladie de Dupuytren évolue lentement. Elle débute généralement par l’apparition de petits nodules sous-cutanés au niveau de la paume, souvent du côté de l’annulaire ou de l’auriculaire. Avec le temps, ces nodules peuvent se transformer en cordons fibreux qui rétractent les doigts vers la paume. Cette rétraction est due à la contraction progressive du tissu conjonctif anormal, rendant l’extension des doigts de plus en plus difficile.

Il s’agit d’une maladie d’origine multifactorielle, souvent héréditaire, qui touche plus fréquemment les hommes à partir de 40 ans. L’atteinte peut être bilatérale et varie fortement d’un patient à l’autre, tant dans sa vitesse d’évolution que dans sa gravité. Certaines formes restent stables pendant des années, tandis que d’autres peuvent progresser rapidement, affectant plusieurs doigts. Il est également observé que des facteurs comme le diabète, la consommation d’alcool ou le tabagisme peuvent favoriser ou aggraver son développement.


Les signes qui doivent alerter

La présence de nodules isolés n’implique pas nécessairement un traitement immédiat. Certains signes doivent inciter à consulter un chirurgien de la main :

  • Apparition d’un cordon rétractile palpable dans la paume ;
  • Difficulté à poser la main à plat sur une surface plane (test de la table) ;
  • Perte progressive de l’extension d’un ou plusieurs doigts ;
  • Gêne fonctionnelle au quotidien (habillage, manipulation d’objets, hygiène, etc.).

Il est important de noter que l’absence de douleur ne doit pas retarder la prise en charge : la gêne fonctionnelle et la perte de mobilité sont les principaux critères d’évaluation.

Une surveillance régulière est recommandée, notamment lorsque l’on observe une progression rapide ou l’apparition de nouvelles zones rétractées.


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Quelles sont les options thérapeutiques ?

Les traitements non chirurgicaux

Dans certains cas bien spécifiques, une aponévrotomie à l’aiguille peut être envisagée. Il s’agit d’une technique percutanée réalisée sous anesthésie locale, qui consiste à sectionner le cordon fibreux responsable de la rétraction. Cette option peu invasive est réservée à des formes précises de la maladie et nécessite une évaluation rigoureuse de son indication par un chirurgien de la main tel que le Dr Montoya-Faivre.


La chirurgie : quand devient-elle nécessaire ?

Lorsque la rétraction est trop importante, une intervention chirurgicale peut être proposée. Elle consiste à retirer le tissu fibreux responsable de la déformation (aponévrectomie). Il existe plusieurs techniques selon la gravité de l’atteinte :

  • Aponévrectomie limitée : ablation du cordon dans une zone précise.
  • Aponévrectomie étendue : en cas d’atteinte plus complexe ou récidivante.
  • Dermofasciectomie : si la peau est également atteinte, une greffe cutanée peut être nécessaire.

La chirurgie vise à restaurer l’extension des doigts et améliorer la fonction de la main. Elle se déroule en ambulatoire ou en hospitalisation courte, sous anesthésie loco-régionale ou générale selon les cas. Dans les formes avancées, une intervention plus extensive peut être nécessaire, avec des suites plus longues. Le choix de la technique dépend de la localisation et de l’étendue des atteintes, mais aussi des antécédents du patient.


Après l’intervention : la rééducation

La prise en charge post-opératoire est essentielle pour optimiser les résultats. Elle repose sur :

  • Des soins de cicatrisation ;
  • Une rééducation précoce par un kinésithérapeute ou un ergothérapeute ;
  • Dans certains cas, le port d’une orthèse d’extension nocturne.

L’objectif est de maintenir les gains d’extension obtenus, éviter les raideurs articulaires et limiter le risque de récidive. La récupération fonctionnelle dépend de plusieurs facteurs : ancienneté de la rétraction, qualité des tissus, régularité de la rééducation. Une bonne implication du patient est essentielle.

Un suivi post-opératoire régulier permet d’ajuster la rééducation, de détecter précocement une éventuelle réapparition des symptômes, et de conseiller au mieux le patient dans la reprise de ses activités. Il est important de noter que même après traitement, la maladie peut réapparaître, ce qui rend le suivi à long terme indispensable.


En résumé

La maladie de Dupuytren évolue de façon variable selon les patients. Un traitement chirurgical est envisagé lorsqu’un déficit d’extension commence à altérer les gestes du quotidien. La chirurgie offre de bons résultats fonctionnels si elle est suivie d’une rééducation adaptée.

Une consultation avec un chirurgien de la main comme le Dr Montoya-Faivre permet de poser le bon diagnostic, d’évaluer la sévérité de l’atteinte et de proposer un traitement sur mesure, au bon moment. Une prise en charge précoce permet souvent de limiter les conséquences fonctionnelles et d’améliorer significativement la qualité de vie.


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par David Montoya-Faivre 29 septembre 2025
Le syndrome du canal carpien est une pathologie fréquente de la main, liée à la compression du nerf médian au niveau du poignet. Reconnaître tôt ses symptômes permet d’intervenir avant que la gêne ne devienne irréversible. Découvrez les signaux d’alerte et les facteurs qui favorisent cette affection, ainsi que l’importance d’un diagnostic précoce. Qu'est-ce que le canal carpien ? Le canal carpien est un tunnel anatomique situé à la face antérieure du poignet. Il est bordé d’os (les os du carpe) et renforcé en avant par le ligament annulaire antérieur. Dans ce conduit passent les tendons fléchisseurs des doigts ainsi que le nerf médian. Lorsque ce tunnel se rétrécit ou que les tissus autour (tendons, gaines synoviales) s’inflamment, le nerf médian peut être comprimé, ce qui provoque des symptômes. Le nerf médian assure la sensibilité de la face palmaire du pouce, de l’index, du majeur, et parfois de la moitié extérieure de l’annulaire. Il intervient aussi dans certains mouvements de la main, notamment ceux nécessitant la force du pouce. Quels symptômes initiaux ? Les symptômes du canal carpien apparaissent souvent de manière progressive. Ils peuvent être intermittents au début, puis plus persistants si la compression s’aggrave. Picotements, fourmillements, engourdissements Les tout premiers signes sont souvent des picotements ou des fourmillements (paresthésies) localisés au niveau des trois premiers doigts (pouce, index, majeur) et, parfois, sur la moitié externe de l’annulaire. Ces sensations surviennent fréquemment la nuit ou au réveil. Le patient peut remarquer qu’il secoue sa main pour soulager ces sensations. Douleur nocturne et gêne dans certaines positions La douleur peut se manifester comme une sensation de brûlure ou de “décharge électrique”, dans la main, ou jusque dans l’avant-bras. Ces douleurs nocturnes perturbent souvent le sommeil. Certains mouvements de la journée ou postures prolongées du poignet (tenir le téléphone, écrire, appuyer le poignet sur une table) peuvent déclencher ou aggraver les symptômes. Baisse de la sensibilité Au fur et à mesure, une hypoesthésie (réduction de la sensibilité) peut apparaître dans les doigts concernés. Le patient ressent une moins bonne perception du toucher, des picotements plus permanents, ou une difficulté à distinguer les textures fines. Ces troubles sensoriels peuvent entraîner une maladresse dans les gestes précis du quotidien. Faiblesse musculaire et difficulté de préhension Lorsqu’elle n’est pas traitée, la compression prolongée peut conduire à une faiblesse musculaire, surtout dans les muscles thénariens, situés à la base du pouce. Le patient peut avoir du mal à serrer la main, tenir un objet de petite taille, effectuer un geste d’opposition pouce/index. Dans les cas avancés, on observe une fonte musculaire visible, rendant certains gestes délicats.
par David Montoya-Faivre 29 juillet 2025
Les injections d’acide hyaluronique sont l’un des traitements les plus couramment utilisés en médecine esthétique. Elles permettent de combler certaines rides, de restaurer les volumes du visage ou d’hydrater la peau en profondeur. Bien que le geste soit peu invasif, il n’est pas dénué d’effets secondaires, et certaines consignes doivent être respectées pour en garantir la réussite. Découvrez les choses à éviter après des injections d’acide hyaluronique . Pourquoi respecter des précautions après une injection d’acide hyaluronique ? L’injection d’un produit de comblement, aussi bien tolérée soit-elle, constitue une forme de micro-traumatisme pour la peau. Le passage de l’aiguille, l’introduction du gel et la réaction naturelle des tissus provoquent une inflammation transitoire. Celle-ci se manifeste parfois par un œdème, une rougeur ou de petits hématomes. De plus, l’ acide hyaluronique met quelques jours à se stabiliser dans les tissus. Le respect de certaines règles contribue à limiter les effets indésirables, à favoriser une bonne intégration du produit et à optimiser le résultat esthétique. Éviter les sources de chaleur Sauna, hammam, exposition au soleil Dans les 48 à 72 heures suivant l’injection, la chaleur excessive est déconseillée. Elle peut augmenter l’inflammation, aggraver les rougeurs ou prolonger l’œdème. Il est recommandé d’éviter : le sauna et le hammam ; les bains chauds prolongés ; l’exposition directe au soleil ou aux UV en cabine. La peau injectée est plus sensible et la chaleur peut favoriser une migration du produit ou accentuer les réactions locales. Activité sportive intense L’effort physique important, par l’augmentation de la pression vasculaire, peut aggraver les ecchymoses et perturber la répartition du gel. Une activité modérée est possible, mais les séances de sport intenses (cardio, musculation, sport de contact) doivent être évitées pendant 24 à 48 heures minimum.
par David Montoya-Faivre 27 juin 2025
Radiesse est un produit injectable utilisé en médecine esthétique pour corriger la perte de volume, améliorer la fermeté de la peau et restaurer l’harmonie des contours du visage ou des mains . Contrairement à l’ acide hyaluronique , plus couramment utilisé pour le comblement, Radiesse se distingue par une double action : un effet de comblement immédiat et une stimulation naturelle de la production de collagène, qui agit sur la qualité cutanée sur le long terme. Ce produit est composé de microsphères d’hydroxyapatite de calcium (CaHA), suspendues dans un gel aqueux. Cette substance est naturellement présente dans l’organisme, ce qui confère à Radiesse un excellent profil de tolérance. Comment fonctionne Radiesse ? Un effet volumateur immédiat Dès l’injection, le gel comble les creux et restaure les volumes perdus. Il permet de corriger les rides profondes, de restructurer les contours et de redonner du galbe à certaines zones du visage ou des mains .  Une action stimulante sur le collagène Les microsphères de CaHA servent de support pour les fibroblastes, qui vont progressivement relancer la production de collagène endogène. Cette stimulation améliore la densité, l’élasticité et la tonicité de la peau sur plusieurs mois. Radiesse offre ainsi un effet tenseur discret mais durable.